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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 14:03

 

futur-echangeur-de-la-2---Copie.jpg

 

Les travaux de l’échangeur de la Riviera 2 ont démarré


Le Premier ministre, Soro Guillaume, a donné le coup d’envoi des travaux de l’échangeur du carrefour de la Riviera 2, vendredi dernier. En attendant la fin de l’ouvrage, dans 12 mois, les usagers de cette voie, seront confrontés à des embouteillages terribles.

Le Premier ministre Soro Guillaume a donné le premier coup de pioche qui marque le démarrage des travaux de l’échangeur du carrefour de la Riviera 2,  vendredi dernier . Il avait à ses côtés les ministres des Infrastructures Economiques, Patrick Achi et Mamadou Sanogo de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, ainsi que plusieurs responsables administratifs,  politiques de Cocody. Durant 12 mois, le carrefour subira la fureur des machines pour voir sortir de terre un véritable joyau.

 Les caractéristiques

L’échangeur sortira de l’actuel carrefour de la Riviera 2 qui est le point de croisement entre le Boulevard Mitterrand (axe Ecole Nationale de Police-Bingerville) et la voie reliant Anono à Attoban. Ce carrefour  constitue la principale voie de desserte de plusieurs quartiers de Cocody  (Riviéra 2, Riviéra Palmeraie, Riviéra Africaine, Attoban), villages (Anono, Akouédo, M’Pouto, M’Badon et Abatta) et de la commune de Bingerville. Selon le Ministère des Infrastructures Economiques, environ 7.500 véhicules y passent par jour, créant ainsi une forte congestion aux  heures de pointe.  C’est cet endroit stratégique de la circulation qui va se muer en un échangeur d’ici 12 mois. Il va y être construit « une tranchée couverte » (passage inférieur) dans le sens Ecole de police-Bingerville). Cet aménagement sera fait après « excavation de fouilles » et comprendra deux parties.

La partie couverte de la tranchée est composée d’un « ouvrage d’art de type portique double en béton armé d’ouverture de 12 m chacun, fondé sur des semelles superficielles. Le tablier est constitué d’une dalle en béton armé aménagée pour assurer la circulation du trafic à partir d’un giratoire avec des contre-allées et des bretelles de raccordement pour assurer la circulation dans le sens M’Pouto-Attoban et aussi l’accès au boulevard Mitterrand. Les talus de déblais de la partie non couverte du tunnel sont protégés par des murs de soutènements de hauteurs variables en fonction de la hauteur du talus ». Sur le boulevard, la chaussée sera « bidirectionnelle de 2 fois 3 voies ». Pour celle, Anono-Attoban, elle sera « bidirectionnelle de 2 fois 1 voie ». Quant aux « bretelles de raccordement, la chaussée sera unidirectionnelle 1 fois 2 voies ».

A côté de ces travaux de voirie, d’autres concerneront la construction d’ouvrages de drainage et d’assainissement. Ainsi, il est prévu la  mise en place d’équipements pour la construction « des murs de soutènement afin d’assurer la stabilité des talus de  déblais ». Des signalisations horizontales (bandes blanches) et verticales (feux tricolores) sont aussi prévues pour faciliter la   fluidité du trafic et la sécurité des usagers.

Cet ouvrage financé par la Banque Mondiale à travers le Projet d’Urgence d’Infrastructures Urbaines (Puiur) est réalisé par le groupement AID –SARTEM, un duo ivoiro-iranien. Le coût est estimé à 5 439 613 888 FCFA hors taxes.

104.000 habitants et 7.500 véhicules dans un embouteillage

 

Cet échangeur, prolongement du 3ème pont, selon les promotteurs, « contribuera à désenclaver fortement la zone et à favoriser une circulation plus fluide et à redynamiser l’activité commerciale ».

Ce sont  donc environ 104.000  habitants vivants dans la zone des travaux qui bénéficieront de cet ouvrage d’ici fin 2012. Ces populations éviteront désormais les embouteillages observés aux heures de pointes à ce carrefour. Elles ont donc saluer le démarrage des travaux. Mais, en même temps, leur joie est teintée de tristesse et de douleur, vu la souffrance qui les attend durant le temps des travaux.

La fermeture du carrefour, vendredi dernier, pour la cérémonie a donné déjà les premiers signes. L’embouteillage est indescriptible. Plus terrible qu’avant. En fait, tous les 7.500 véhicules doivent se battre au quotidien sur de pistes voies, réhabilités ou neuves, pour se frayer un chemin. Et avec la présence non moins gênante  des mini cars (gbakas) et de taxi communaux et intercommunaux (wôrô-wôrôs), champions du désordre, la circulation dans cette partie d’Abidjan s’annonce comme un casse-tête chinois.  Les populations riveraines, paisibles autrefois, sont aujourd’hui perturbées par le vrombissement assourdissant des véhicules qui sillonnent les quartiers.

Les autorités et les opérateurs techniques sont unanimes : l’échangeur va perturber les populations. Mais, pourrait-on le dire : «  C’est le prix à payer pour aller au développement ». Le Premier ministre a été formel. « La route du développement passe la développement de la route ».

Toutefois,  soucieux du bien être des populations, le Chef de gouvernement a « imploré leur patience et leur coopération durant les 12 mois de travaux ».

Il les a par la suite invités à soutenir le projet. « Apportez aux équipes techniques sur le terrain, votre appui et la coopération utile afin de garantir la bonne exécution des travaux. Si nous voulons, dans un an, bénéficier d’un nouvel échangeur, il faudra que tout le monde puisse consentir à faire un minimum de sacrifice et d’effort. Cela veut dire que les usagers , automobilistes et transporteurs doivent respecter les consignes de sécurités mises en place ; que les populations riveraines devront, quant à elles observer la plus grande prudence aux abords du chantier ». C’est pourquoi, plusieurs voies ont été réhabilités pour certaines et construites pour d’autres afin de faciliter la circulation dans cette zone d’Abidjan.

 

Les voies de détours

 

 Ainsi, pour les usagers venant de l’Ecole de police, ils sont obligés de passer par le bas-fond Joconde et la Petite Mosquée pour prolonger jusqu’à l’Allocodrome de la Riviera 2. De là, ils continuent jusqu’au carrefour Alpha Blondy et rejoindre le boulevard Mitterrand par le carrefour Sainte Famille. Pour ceux qui viennent de Bingerville. Soit à  partir de 9 Kilo, ils prolongent jusqu’à l’Eglise la Mission de la Destinée, sur la droite. De là, ils continuent le chemin pour arriver au Collège André Malraux et ressortir sur le boulevard. Ou, de Sainte famille, ils viennent à l’Allocodrome en passant par le Carrefour Alpha Blondy. Si, sur l’axe Ecole de police-Bingerville, les choses semblent aisées, ce n’est pas le cas pour Anono-Attoban où les détours sont longs et périlleux. Malgré tout, la Sotra continuera de desservir la zone. Elle s’est conformée aux nouvelles dispositions en ouvrant de nouveaux arrêts, au total 17. Quant aux gares de wôrô-wôrô, elles sont appelées à disparaitre au grand désarroi des populations. Ou à défaut, ces transporteurs aménageront d’autres espaces pour stationner.   

En tout état de cause, la route du développement est en marche. La fin des travaux de l’échangeur de la Riviera 2 est prévu pour fin décembre 2012. L’enjeu est énorme et le défi grand. Demba Pierre, le Coordonnateur national du Puiur et son équipe ont déployé de gros moyens pour assurer aux populations un minimum de fluidité routière durant les travaux. Toutefois, elles sont appelées à respecter les nouvelles dispositions établies.

Jean-Michel Méa 

 

Encadré

 

Les arrêts de la Sotra

Pharmacie Belle Epine

Lignes : 28-41-78-83-210 et 610

Petite mosquée :

Lignes : 28-41-78-83-210 et 610

Jardins de la Riviera

Lignes : 28-41-78-83-210 et 610

SGBCI Anono

Lignes : 28-41-78-83-210 et 610

Total Riviera 2

Lignes : 28-41-78-83-202 et 210

Pharmacie Riviera 2

Lignes : 28-41-78-83-210 et 610

Voodoo Communication

Lignes : 202 et 210 Rosiers

André Malraux (aller-retour)

Lignes : 202 et 210 Rosiers

Petro ivoire

Lignes : 210 Rosiers

Cyclone (aller-retour)

Lignes : 210 Rosiers

Maquis Plein air

Lignes : 28-41-78-83-210 et 610

Maquis Makambo

Lignes : 28-41-78-83-210 et 610

Cité Universitaire

Lignes : 28-41-78-83-210 et 610

Eglise Sainte Famille

Lignes : 41-78-210 et 610

Konan Camille

Ligne : 210 Rosiers

SGBCI Palmeraie (aller-retour)

Ligne : 210 Rosiers


 

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 14:51


4 pédés volent et se font tabasser


Quatre jeunes gens, homosexuels, ont volé, hier, des habits dans un magasin au carrefour B 13 d’Aghien, non loin de la station. Interpellés, ils ont été tabassés copieusement par le personnel du magasin.

Ils sont pourtant arrivés comme tous les autres clients. Seul fait remarquable, ces jeunes hommes présentaient des allures féminines. Deux portaient de gros boubous, tandis que leurs camarades, avec des piercings et des tatouages sur le corps, étaient parés de tenus ordinaires. Ces derniers se présentent au gestionnaire avec lequel ils discutent des coûts des vêtements. Leurs choix étaient portés sur des tenus de jeunes filles. Peu importe, le propriétaire des lieux s’en moquait, pourvu que ces pédés achètent ses articles. Les deux en boubous sillonnaient le magasin pour contempler les vêtements. Après de longues discussions, les deux homosexuels qui échangeaient avec le gérant manifestent le désir de quitter les lieux. Le gérant rejoint alors sa caisse. Peu après les 4 individus se suivent et sortent du magasin. Le gérant trouve leur attitude peu ordinaire et les interpelle. Dans l’impossibilité de fuir, ces pédés reviennent dans le magasin. Paradoxalement, ceux en boubous se dirigent vers les toilettes comme s’ils avaient des besoins alors qu’ils étaient déjà hors du magasin. Les deux autres subissent un questionnaire militaire. Sereins, ces dodus de pédés se dédouanent. Ils sont rejoints par leurs amis qui se trouvaient dans les toilettes. Le gérant envoit un des ses collaborateurs faire un tour dans les toilettes. Et ce dernier découvre 2 jeans et 2 polos enfouis dans un angle. Aussitôt tout le personnel du magasin se rue sur les 4 pédés et les tabassent copieusement. Quand, ils ont été informés que les éléments de la force républicaine arrivaent pour les déférer au commissariat, ils se sont mis à hurler comme des gamins. Enfin de compte, ils ont été relâchés. Et dans la honte, ils ont quitté les lieux la tête basse.

 

  Jean-Michel Méa

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 14:49


Le désordre renaît à Adjamé !


La commune d’Adjamé incarnait la réussite de l’Opération « Pays Propre ». Les deux principales artères de la cité avaient été débarrassées de tous les envahisseurs. Au quotidien, les militaires livraient une bataille avec les transporteurs et commerçants pour le maintien de l’ordre et la salubrité. Aujourd’hui, la Brigade de la Salubrité Urbaine (BSU) qui devrait prendre le relais est invisible et muette. Et voilà que les rues sont de nouveau envahies par les commerçants encore plus teigneux qu’avant.  C’est-à croire que le vent d’assainissement qu’a fait souffler la ministre de la Salubrité Urbaine, Anne Ouloto, sur la commune n’a eu que des effets temporaires.

L’Opération « Pays Propre » initié par le gouvernement et piloté par le ministère de la Salubrité Urbaine est né de l’axe stratégique 12 des actions gouvernementales, intitulé « amélioration du cadre de vie et de la préservation de l’environnement ». La ministre de la Salubrité Urbaine, Anne Désirée Ouloto a depuis le 29 juillet, procédé à travers tout le pays à plusieurs opérations d’assainissement du domaine public. Ce vent de propriété a également soufflé sur Adajmé. Et la commune a retrouvé un beau visage. Elle incarnait même la réussite de l’opération à Abidjan. Ses deux principales artères, Nangui Abrogoua et De Gaulle (celle allant de Mirador à Liberté), avaient été débarrassées des commerçants envahisseurs. Les gares de taxi intercommunaux  (wôrô-wôrô) et de mini cars (gbakas), s’étaient envolées sous la fureur des démolisseurs. Les baraques sur les trottoirs ont été détruites. Adjamé était devenu propre et beau. La circulation y était fluide et facile. Les petits voleurs avaient disparus, de peur de se faire épingler par les militaires qui sillonnaient en permanence. Tout le monde avait salué la ministre Anne Ouloto pour cette nouvelle ère. Elle a même été baptisée du surnom de « Maman bulldozer », pour faire allusion à la fureur des machines qu’elle déployait dans la ville. Mais aujourd’hui, tous ces efforts sont tombés à l’eau. Les vieux démons du désordre et de l’insalubrité sont revenus à la charge. Les commerçants sont de nouveau sur les trottoirs, redonnant à la commune « carrefour » sa vilaine allure d’un passé récent.

Chassez le naturel, il reviendra aux galops !

 La cacophonie constatée aujourd’hui sur le célèbre boulevard Nangui Abrogoua suffit à convaincre qu’Adajmé a arboré de nouveau son vieux manteau du désordre et de l’insalubrité légendaires. Les commerçants et transporteurs dictent leur loi en occupant illicitement les trottoirs. Sans crainte aucune, ils s’adonnent à cœur joie à leur commerce. Les wôrô-wôrô aussi se sont remis dans la danse. Ils occupent de nouveau les trottoirs.

        Ah les FRCI !

Les Abidjanais ont encore en mémoire qu’aux premières heures des déguerpissements à Adjamé, le ministère de la Salubrité s’était attaché les services des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Et au quotidien, ces militaires traquaient les commerçants et les transporteurs qui ne se conformaient pas à la décision gouvernementale.         La violence avec laquelle ces hommes en arme imposaient l’ordre dans la commune avait été décriée. Aucune erreur n’était pardonnée. Et là, commerçants, transporteurs et mêmes les particuliers étaient aux pas. Plusieurs fois d’ailleurs, les transporteurs leur ont même livré la guerre parce se sentant opprimés. Les petits voleurs avaient fui les rues. La sécurité était assurée. Mais, avec les critiques, les militaires ont quitté les rues d’Adjamé. Avec la mise en lace de la Brigade de la Salubrité Urbaine (BSU), l’on s’entendait au maintien de cette discipline et par conséquent l’ordre et la salubrité, dans la commune. Que non !

Une brigade handicapée, sourde et muette

 Le 15 septembre dernier, la ministre de la Salubrité Urbaine, Anne Ouloto, a procédé au lancement officiel des activités de la Brigade de la Salubrité Urbaine (BSU), dans ses locaux, à la Riviera Bonoumin. Cette brigade est « chargée d’apporter un appui logistique dans la lutte contre les installations anarchiques, les nuisances de toutes formes et les occupations illicites du domaine public urbain. ». La BSU est une unité mixte composée de forces de l’ordre et d’agents civils. Ils sont au total 72 personnes (10 policiers dont 6 officiers, 10 gendarmes sous-officiers et 50 civils brigadiers dont 22 femmes et 2 chefs de service).  Ces hommes et femmes, sont dotés d’un véhicule de troupe, de 2 véhicules de patrouille de type 4X4, de 10 motos de patrouille et du matériel de télécommunication. Le commissaire Téhé Mondet, commandant de la brigade et ses éléments sont investis d’une mission gouvernementale. « De façon permanente et quotidienne, votre mission sera de veiller au respect du Bien public, en empêchant les installations anarchiques sur le domaine public, les emprises, les caniveaux et sous les hautes tensions », avait déclaré Maman bulldozer, lors du lancement officiel de la Brigade. Avec ces moyens, ils doivent sillonner les communes pour le maintien de la salubrité et du respect du domaine public. Mais, deux mois après, la BSU ne semble pas encore trouver ses repères. Elle semble noyer par les réalités abidjanaises. Certes, plusieurs fois, des éléments de la BSU, ont été aperçus à certains carrefours de la ville. Mais, à Adjamé et dans les quartiers où le désordre est de retour, ils sont introuvables. Parés dans des chemises blanches et pantalons verts, ces combattants de la salubrité sont  déterminés. Mais seulement, ils sont confrontés à un problème d’effectif et de moyens. Que peuvent faire 72 personnes, aussi équipées et déterminées, soient-elles, dans une ville aussi vaste qu’Abidjan ? Assurément rien. Surtout que  les populations ignorent non seulement leur existence mais aussi, la procédure de saisine.

La machine de « Maman bulldozer »  grippée

Le silence de la BSU face au retour du désordre à Nangui Abrougoua et dans certains endroits de la ville, fait dire à certaines personnes que la machine de « Maman bulldozer » est grippée. Les commerçants et les transporteurs reviennent de plus en plus sur les espaces publics d’où ils ont été déguerpis. La BSU qui a pour mission de maintenir ce nouveau visage reluisant d’Abidjan intact est encore inefficace.

Encadré : La salubrité, l’affaire de tous !

La lutte pour la salubrité ne doit pas être l’affaire de la seule ministre. Chaque citoyen à son niveau doit œuvrer pour maintenir son environnement sain et respecter les le domaine public. Au premier plan de cette guerre quotidienne, se trouvent les maires. Ils doivent soutenir le ministère dans ses actions. Le séminaire, tenu à Grand-Bassam, qui a regroupé les maires et la ministre Anne Ouloto avait laissé de beaux espoirs.  Mais, aucune action concrète sur le terrain ne montre leur implication. Mieux, l’entrée principale de la mairie d’Adjamé ne serait pas de nouveau envahie par les commerçants.

Jean-Michel Méa

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 14:46

Guiglo

Qui a détourné les dons de la Première dame ?

Les populations de Guiglo murmurent. Les dons de la Première dame remis par le ministre Mabri Toikeusse, le 15 novembre dernier ne seraient pas tous arrivés. Les autorités administratives ont entamé des démarches auprès du cabinet de Dominique Ouattara pour retrouver le cadeau présidentiel.

Le 15 novembre dernier, le ministre Albert Mabri Toikeusse, à la place Félix Houphouët Boigny de Guiglo a remis officiellement à Kouassi Miézan Henry Joël, Préfet de région du Moyen Cavally, et par ailleurs, Préfet de département de Guiglo, les dons offerts par la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara pour le département. Ce don présidentiel était composé d’équipements médicaux, de vivres et non vivres, de matériels informatiques etc. Ils étaient destinés à l’hôpital, à la préfecture, aux déplacés et aux groupements de femmes.

Quelques jours après cette cérémonie, les services de la préfecture de Guiglo, commis à la répartition des lots, constatent le manque de certains matériels pourtant annoncé au micro par le ministre Mabri. Il manque notamment des équipements médicaux et 2 tonnes de riz sur les 7 promis. Mardi dernier, le Secrétaire Général de préfecture, Yao Adolphe, a tenu une réunion avec les populations pour les inciter à adhérer à la campagne de vaccination qui démarre aujourd’hui jeudi. C’est au cours de cette réunion que l’administrateur a révélé que  sur les 1000 doses de vaccin annoncées, seulement 3.500 étaient réservées à Guiglo. Le reste a été reparti entre Touleupleu (1500), Douékoué (3.500) et Bloléquin (1.500). Par ailleurs, le SG a révélé que certains des dons présidentiels annoncés par le ministre Mabri n’ont pas été tous réceptionnés par ses services. Cette information est partie comme une trainée de poudre dans la ville. Et les commentaires ont fusé de partout. Joint au téléphone, hier matin, le SG de préfecture confirme que certains dons n’ont pas été reçus par les autorités administratives. Il s’agit des de 2 tonnes de riz et plusieurs autres matériels sanitaires.

Toutefois, l’administrateur civil ajoute qu’après des démarches auprès du cabinet de la Première dame, un certain Doukouré, chargé des logistiques dans ce même cabinet, est venu remettre des kits d’incitation d’accouchement, des médicaments et des tables d’accouchement. Si les équipements médicaux semblent avoir été remplacés, les 2 tonnes de riz, eux, restent toujours introuvables. Aux dires de l’administrateur, cet « oubli » pourrait être du à une confusion, car, le don de la première dame, était destiné à toutes les villes de la région. C’est donc surement,  dans la répartition que des oublis ont pu être contractés. Voila qui est clair. Mais, cette information ne rassure pas les populations de Guiglo. Pour elles, le don présidentiel a été détourné. Par qui ? Difficile de répondre.

En tout état de cause, les premières personnes suspectées, c’est-à-dire, les autorités administratives qui ont réceptionné le don viennent de démontré leur bonne foi. Alors les regards sont tournés vers d’autres horizons pour trouver les « coupeurs de route » qui ont détourné les 2 tonnes de riz. En attendant, les milliers de déplacés toujours logés dans les églises catholiques Nazareth, Saint Joseph et le temple de l’Assemblée de Dieu, meurent de faim.

Jean-Michel Méa

 

 

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 14:43

Abobo, Yopougon, MARCORY. Koumassi, Remblais


 Abidjan, y a plus d’eau !


Les populations d’Abidjan ne sont pas contentes. La raison, elles sont victimes d’une pénurie d’eau depuis plusieurs jours.


« Je vais puiser de l’eau », «  il n’y a pas d’eau », « l’eau est coupée ». Voici les phrases qui sont au bout de toutes les lèvres des Abobolais, les habitants de la commune d’Abobo. En effet, l’eau est devenue le principal sujet de conversation. Les quartiers BC (Belle Cité), Avocatier, PK 18, Akéikoi, Sogefiha, font face depuis un moment à une pénurie d’eau sans précédent. Chaque matin, les populations se lancent toutes à la recherche de cette substance vitale devenue rare, avec sceaux, cuvette sur la tête.

Une source de vie devenue source de souffrance.

La pénurie d’eau constatée actuellement à Abobo, a bouleversé toutes les activités économiques et les habitudes des populations. Elles, qui souffrent déjà pour s’assurer la pitance quotidienne, doivent encore faire face à d’autres souffrances pour s’offrir quelques litres d’eau.  Ainsi, les uns avec des sceaux, d’autres avec des pots, vont à la conquête de l’eau. Cette situation n’est pas faite pour plaire aux populations, les grandes victimes : « on ne comprend pas comment on peut couper l’eau plus de 3 jours. Nous ne sommes pas des hommes ou quoi ? », s’interroge dame Koua Marguerite.  Konan Nadia, commerçante, évoque les conséquences de cette pénurie : « Je n’ai pas eu l’eau donc je n’ai pas fais mon  placali  (purée de manioc) aujourd’hui » répondait-elle à des clients, au grand dam de ceux-ci. Si tant est que l’eau est source de vie, est-ce à dire que ces populations n’ont pas droit à la vie ?

Comme des Stars Tonnerre

 Dans cette quête d’eau, nul n’est épargné. Femmes, hommes, enfants, jeunes et vieillards envahissent les rues avec chacun son instrument pour recueillir l’eau. Si certaines mamans n’ont aucune difficulté à transporter des bassines d’eau sur la tête, ce n’est pas le cas pour d’autres, surtout les jeunes filles.  Ces dernières, dans de petites culottes avec des coiffures dignes de mannequins, ont de véritables difficultés à transporter l’eau. Non seulement, elles n’ont pas la maitrise de cet art, mais, pire, elles ajoutent à cela le malin. Conséquence, aucune parmi ces jeunes néo stars tonnerre (pour faire allusion à la télé réalité qui avait une épreuve qui imposait aux jeunes filles à transporter l’eau sur la tête)  n’arrive à la maison avec l’eau recueillie au prix de mille efforts.  Et les gamins, champions dans l’art de la moquerie sont aux abords de des rues pour les imiter et se moquer ainsi de ces « stars tonnerre ». Celles qui n’arrivent pas transporter l’eau.

 « On est devenue des Stars Tonnerre, même au village ce n’est pas comme ça » s’indigne une dame, la quarantaine révolue.  Et comme si cela ne suffisait pas, certaines parmi elles s’écroulent déversant  le contenu de leur bassine ou de leur pot sur la voie publique.

Les jeunes gens, plus malins, à l’aide de brouettes ou de  charrettes, transportent les pots d’eau. Pour les personnes aisées, c’est en voiture qu’elles sillonnent la commune à la recherche de l’eau. D’autre vont même jusque dans les communes voisines. C’est le cas  de M. Yao Sylvain, garagiste, qui a du se rendre jusqu’à Adjamé pour avoir quelques litres d’eau. A bord de son  véhicule, il a pu ramener vingt (20) pots de 20 litres, superposées les uns sur les autres. « Avec ça, je pense que je peux finir la semaine. Sinon ce n’est pas bon » se console-t-il.

Yopougon et Koumassi Remblais aussi

Certains quartiers de Yopougon et de Koumassi vivent aussi la même situation qu’Abobo. C’est le cas à Batim 1 à Yopougon. Dans cette partie de la plus grande commune du pays, les populations sont confrontées à ce problème récurrent de pénurie d’eau et ici, elle ne serait pas récente si l’on en croit  Sylvie K. une coiffeuse, qui  a fini par la force des choses à s’habituer au manque d’eau.  « Je ne sais même plus depuis quand nous n’avons plus d’eau. En tout cas, il y  a longtemps que nous chargeons des bassines, donc on est habituée maintenant » nous explique-t-elle. comme à Abobo, le scénario est le même. Pots, bassines, sceaux ou même des barriques constituent l’arsenal de ravitaillement. Le moindre point d’eau découvert est aussitôt pris d’assaut par les habitants. Les secteurs Micao et la cité Abdoulaye Diallo ne sont pas épargnés. A Abidjan sud, c’est la commune de Koumassi qui souffre du manque d’eau. A remblaie, les populations passent des nuits blanches à attendre l’eau. Et quand elle arrive, la pression est si faible que les maisons dans les bas-fonds ne reçoivent pas une goutte. « Pour avoir de l’eau, nous veillons avec les robinets ouverts. Parfois, c’est autour de 2 heures du matin que l’eau arrive. Le temps pour nous de remplir les barriques et autres pots de la maison qu’il est jour », confie un habitant.

Pour les familles qui habitent les maisons en hauteurs, elles ont été obligées de s’acheter des presseurs. Mais là encore, le résultat escompté reste en deçà des attentes. Alors, tout le monde parcourent la commune pour chercher de l’eau.

On casse les compteurs ou on trépasse

Face à ce qui est convenu d’appeler la guerre de l’eau, les populations abidjanaises se munissent de toutes les armes conventionnelles ou non. Une chose est sure, leur objectif d’avoir de l’eau doit être atteint. Le reste, ils s’en tapent. Après les murmures et autres actions de mécontentements, les Abidjanais ont adopté la « casse des compteurs d’eau ». Cette technique consiste à détruire tous les compteurs d’eau et  gros tuyaux d’alimentation de la Sodeci, pour y recueillir l’eau. « On n’a pas d’eau, nous sommes obligés d’aller où elle se trouve », se justifie, un jeune d’Abobo. Et Abobo est justement réputé pour être la commune qui a adopté cette stratégie. « Si tant est qu’un homme qui a faim n’est pas un homme libre, un homme qui a soif aussi ne l’est pas. Alors, pour la survie nous sommes obligés d’aller chercher l’eau là où elle se trouve », a lancé un jeune sur le point de détruire un compteur d’eau, à Abobo.

Hartman K. N’Cho (Stagiaire)

Encadré

Des lendemains encore plus sombres

Au moment où les Abidjanais attendaient une solution à leur problème, la « météo » leur annonce plutôt des lendemains sombres. L’Office National de l’Eau Potable (Onep) a annoncé, par la voie de son DGA, Ibrahim Berthé, des coupures d’eau dans certaines communes d’Abidjan, pour soulager les autres qui souffrent de la pénurie. Solidarité obligé, pourrait-dire. Les communes comme  Koumassi-Remblaie et Yopougon auront ainsi des solutions palliatives à leur problème.

Côté ministère des Eaux et Forets, on annonce de grandes mesures. Une visite du ministre Nabo Clément à Anguédédou, village situé à quelques kilomètres de Yopougon, lui a permis de constater que des populations se sont installées sur le site de la nappe phréatique. Ces villageois dans  l’insouciance totale détruisent à petit feu cette nappe. Ils y ont construit des habitations et autres édifices publics empêchant ainsi l’eau de circuler normalement. Le ministre Nabo Clément a donc  instruit ses services de déloger ces personnes dans un bref délai. Plusieurs autres groupements proposent des solutions. Mais, celle de rénover la nappe d’Anguédédou parait la solution la plus efficace. En attendant, les Abidjanais devront s’attendre à des délestages dans les jours à venir.

H. K. N.

Encadré

La faute à tout le monde

L’eau est source de vie, a-t-on l’habitude ressasser. Si tant est que l’eau est source de vie, alors sa consommation doit être rationnelle, surtout qu’elle rare. Mais, cela ne semble pas être le souci des Ivoiriens. Un tour dans les établissements publics et les camps militaires suffit à convaincre que l’Ivoirien n’a aucune notion de l’économie. Que dire des ex cités universitaires ? « On consomme et il n’y arien. C’est l’Etat qui paie », se plaisent à dire les gaspilleurs.

La dernière sortie d’Adèle N’Dorée, Pca de l’Office national de l’eau potable (Onep) le 18 novembre dernier, face aux élèves d’un établissement de Cocody a présenté le tableau. « La facture d’eau des seuls établissements publics s’élèvent à 11 milliards. Alors que la consommation ne devrait pas excéder 6 milliards », a avancé le Pca dans les colonnes du quotidien gouvernemental ivoirien. Selon toujours ce journal, « près de la moitié de la consommation est le fait des gaspillages, de la négligence et de la fraude, dans l’administration ». En clair, ce sont les agissements malsains d’un groupe d’Ivoiriens qui sont à la base de ce manque d’eau dans la cité abidjanaise. L’Onep ajoute que, « le seul camp d’Agban consomme 400 millions de F cfa par an, en eau. Un niveau équivalent à celui de la ville de Gagnoa ».

Aujourd’hui Abidjan souffre d’un déficit quotidien en eau estimé à 150.000 m3. Pourtant aux dires des experts la nappe phréatique a encore les ressources nécessaires pour satisfaire la ville. Seulement, il faut une consommation rationnelle. Alors chacun est appelé au non de la solidarité à préserver l’eau, la source de vie.

 

 

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 22:31

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la jeunesse à l’école du civisme

La 2è édition de la Semaine Nationale di Civisme a démarré le 15 novembre dernier et se poursuit jusqu’au 22 prochain. Alain Michel Agniman Lobognon, ministre de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique, initiateur de ce projet entend durant cette Semaine, engager la jeunesse ivoirienne à l’école du civisme. Pour lui, après la sortie de crise, les jeunes, acteurs de cette crise, doivent se réconcilier d’une part entre eux et d’autre part entre eux et la République d’où le thème « la réconciliation de la jeunesse avec les Institutions de la République ». Le 15 novembre dernier, bien que ce jour soit férié, ils  sont venus des 4 coins du pays prendre d’assaut la Bibliothèque Nationale au Plateau pour poser des actions citoyennes. Le premier responsable de la Jeunesse ivoirienne bien qu’heureux, n’a toutefois pas apprécié le fait que seulement les jeunes étaient à cette cérémonie. « La Semaine Nationale du Civisme ne concerne pas seulement que les jeunes. S’il n’y a pas de civisme, il n’y a pas de paix » a lancé Alain Lobognon.  Et, il est allé plus loin en laçant un appel aux adultes à changer de mentalité. « On ne demande pas aux jeunes de changer de mentalité quand au niveau de soit même, l’on refuse de changer de mentalité ! ». L’absence des aînés n’a pas gêné la détermination des jeunes. Et Alain Lobognon les a exhortés à poursuivre ces actions dans toutes les villes. « Ne reculez pas. Le bénévolat, on le fait sans moyens ; et le fait que vous soyez b*venus sans être transportés, est la preuve de votre civisme. Les actes que vous poserez au cours de cette semaine seront appréciés des Ivoiriens. C’est cela le salaire. Ce sera votre récompense : la satisfaction des Ivoiriens. N’attendez pas. Faites-le ! Mobilisez vous chaque jour aux carrefours d’Abidjan pour réguler la circulation. Mobilisez-vous régulièrement pour aider les malades dans les hôpitaux et aussi vos jeunes frères et sœurs du primaire et du collège dans leurs études. C’est ce qu’on attend de vous »,…..

Après  les collectes de sang, le nettoyage de la Bibliothèque Nationale, l’assistance et la salubrité à l’hôpital de Port-Bouët, plusieurs autres actions sont menées à Abidjan et à l’intérieur du pays jusqu’au 22 novembre prochain.


Jean-Michel Méa

 

 

 

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 22:29

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L’artiste Kanazoé offre des kits aux élèves de Koumassi

L’artiste « boucantier » Kanazoé a offert des bons scolaires d’une valeur de plus de 20 millions, hier, aux élèves de Koumassi Campement. L’homme de showbiz, à travers cette action sociale veut soutenir les parents démunis à accompagner leurs enfants à l’école. Après Campement, Kanazoé est allé au quartier Divo dans la même commune. Et, là, il offert des matériels de lavage auto au jeunes regroupés au sein de la structure « Kiki Lavage ». Ce lot est estimé à 5 millions. Ces  laveurs d’automobiles, reconnaissants au « boucantiers » ont promis faire bon usage de ce matériel. Avant de quitter la cité, Kanazoé a promis d’autres dons et surtout l’organisation d’un arbre de Noël pour les enfants, en décembre prochain. Avec l’ONG Gédéon Parthners School envisage des actions de réconciliation des populations ivoiriennes. « Je   suis venu poursuivre l’œuvre de Douk Saga, mais d’une autre manière. C’est-à-dire en sauvant des vies par des dons et non pas par le « travaillement » », a lancé le « boucantier », au jeunes de Koumassi.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 22:25

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 « Etre gentleman, c’est être djantraman »

Ernest Koffi alias « NST Cophie’s » est de retour sur la scène musicale après plus d’une trentaine d’années passées dans l’Hexagone. L’enfant de Dimbokro est à Abidjan avec ‘’Djantraman’’, son dernier album qui marque ses 30 ans de carrière.  Voici « Mr Zôgôda ».

35 ans hors de son pays natal.  Quelles impressions après le come-back au bercail ?

Une impression générale très très très chaleureuse. Comme le dirait notre cher et tendre devancier Houphouët Boigny, nous avons été à la chaleur de la relation ivoirienne qui nous a tant manqué et que nous retrouvons après cette guerre fratricide. Sur laquelle nous demandons pardon à la terre de Côte d’Ivoire et nos condoléances pour les Ivoiriens qui nous ont réellement défendu pour que le pays vive.

En dehors du show-biz, que faisait NST Cophie’s dans l’Hexagone ?

J’étais un enfant comme tous les enfants de Côte d’Ivoire qui au départ sont allés en France pour les études. Et, au sortir de ces études, j’ai eu l’opportunité de faire la musique avec des gens comme Désiré Dalo, Augustin Dahoué, Théophile Men, Maxime Yao, David Diomandé, Tom Baret à l’époque, Jean Sissoko, Carlos Santana et j’en passe. Tout cela c’était dans les années 77-78 et on jouait dans la même salle que les Bozanbo. C’était-là les premières opportunités réelles qu’on a eues dans la musique pour affirmer nos compétences. Cela nous a beaucoup apporté dans la qualité de la culture. Mais pourtant nous étions tous des étudiants et nous venions chaque année en vacances en Côte d’Ivoire. A la suite de cela et après les études, il fallait choisir. Et moi, en venant ici, j’ai plus eu l’envie de retourner en France. J’ai choisi un métier libéral qui était la musique. Mon père m’a prévenu des difficultés de ce métier. Lui, il s’est rechigné à être un fonctionnaire, pendant que moi, je devais continuer. C’est sur ces affres-là que nous vivons jusqu’aujourd’hui et espérons pouvoir vaincre ce diable dans la musique qui fait que les musiciens n’arrivent pas à vivre de leur talent.

A quoi faites-vous allusion en parlant de « diable de la musique » ?

Le diable est dans le verre et quand il est dans le verre, c’est tout un ensemble de choses. Le manque d’environnement juridique sain en somme. Beaucoup de gens se posent la question de savoir pourquoi je suis resté longtemps dans le silence. C’est simplement parce que sur le plan business musical, c’était zéro pointé. Quand c’est zéro pointé, on ne vient pas investir. On est peut-être des philanthropes parcequ’on aime la Côte d’Ivoire. On souhaiterait vivement que les Ivoiriens nous le rendent. De façon à ce que nous puissions recommencer la musique pour eux, pour nous et pour ceux qui rêvent que la Côte d’Ivoire ait des personnes qui font leur fierté.

C’est quoi, ce regret dans vos propos ?

Des regrets ? Non, pas du tout, puisqu’on ne se refait pas dans la vie. Le souhait que nous formulons c’est que ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire ne se répète plus. Je me rends compte aujourd’hui, et c’est flagrant, que pendant 10 ans, ma musique a été jouée partout dans toutes les boîtes de nuit tous les jours,  et que je n’ai perçu aucun droit d’auteur. Ce n’est pas parce que j’ai une aigreur, mais c’est un constat.

Une solution à cet amer constat ?

Mais il faut créer les conditions et permettre à ce que ceux qui travaillent et qui veulent apporter quelque chose au pays soient mis à leur place, c’est tout. Et nous autres, avons du talent à revendre.

De ‘’tam-tam des villes’’ aux  rythmes ‘’zopio dance’’, ‘’le zogoda’’ aujourd’hui vous revenez avec ‘’Djantraman’’. Un aperçu ?

Oui, il y a eu ‘’Tam-tam des villes’’, ‘’Faya largeau’’, ‘’Z à Z’’, ‘’Dimbokro’’,’Modal center’’ le 1er album sortie en 81, ‘’NST Cophies’ N’golètio’’, ‘’Back to mother land’’, etc. J’ai au moins une dizaine d’albums. Mais sachez que la réflexion sur la vision de NST Cophie’s était les tradimodernes. C'est-à-dire, la modernité appliquée à l’identité. Ne jamais se perdre. Etre différent pour compter dans ce monde mondialisé. Mon souci, c’est de ne pas refuser l’influence d’autres cultures, mais de toujours garder son identité. De faire la différence dans l’aspect sonore et l’éducation d’oreille qui consiste à créer une musique qui est très adaptée à la zone d’origine et qui a des segments pour rentrer dans l’inter communication. C’est ce que j’ai essayé de faire pendant toutes ces années.  Aujourd’hui, je suis un peu fier quand je vois 20 ans après, des Ivoiriens se reconnaître dans mes chansons. Je suis touché et cela me rend presqu’invincible. Je me dis que demain, même si je ne suis plus, les gens écouteront toujours ma musique.

Que doit-on comprendre par « Djantraman » ?

C’est un hommage aux femmes. Dans la vie, quand un homme a plusieurs femmes, ont dit de lui qu’il est  un dur, un beau gosse, un tombeur de femmes. Et quand c’est la femme qui a plusieurs hommes on dit d’elle qu’elle est ‘’toutou’’, ‘’sao’’, ‘’bordel’’, ‘’djantra’’. La négation ne se fait pas à l’endroit des hommes. Je dis non. On a plutôt intérêt à respecter le genre. Je ne connais pas de femmes faciles, mais je connais des femmes fragiles. La fragilité de nos mères nous ont amenés parfois à des drames.  Dans l’évolution de l’espèce, nous devons essayer de préserver ces personnes. Car la valeur d’une femme est celle d’une mère. Voilà mon message.

Vous, ce séducteur, ce playboy. Pourquoi cette prise de conscience subite ?

En Europe on dit « gentleman », mais ici, ont dit que le gentleman est un « Djantraman ». C’est bien de parler de séduction, mais je fais un métier qui est de l’art. Je parle aux gens qui me regardent. Et moi j’ai choisis d’être le beau gosse, le mec clean, bien habillé et propre. J’ai été élevé comme cela. Cette image qu’on a et qu’on utilise pour grandir nous colle à la peau. La qualité de ma musique et mon style s’entremêlent donc pour attirer le regard du public, c’est tout. Heureusement, je suis un séducteur, sinon je n’aurais pas eu cette carrière-là. Il y a donc un côté naturel dans ma séduction, si vous voyez.

Il y a peut-être eu une situation vécue qui vous amène à vous ériger en avocat défenseur des femmes. Une anecdote ?

M’ériger en défenseur des femmes ? Non. Mais je constate dans notre culture de vieux monde, que dans le comportement des hommes et des femmes, certaines lacunes méritent d’être corrigées. On a besoin d’avoir un regard sur le genre qui nous amène à élever l’espèce au rang d’être humain. Voir tous ces hommes qui ne pensent qu’à allumer les femmes. Ceux sont en réalité des gentramen. C’est vrai que nos parents étaient polygames, mais nous, nous sommes dans la modernité et nous avons le devoir d’organiser ce monde.

Vos rapports avec les collègues de la diaspora ?

Nos rapports sont bons et nous nous voyons tout le temps. Pareil pour les artistes restés au pays. J’aime bien DJ Lewis, Arafat DJ, Debordeau qui font un effort pour se singulariser (…). Moi je veux être un exemple pour la nouvelle génération ; c’est d’ailleurs pour cela que j’essaie toujours de les marquer par ma musique et ma manière de faire. A part cela, j’ai été l’ami de grands talents comme Jimmy Hyacinthe, Roger Fulgence Kassy et les autres. Aujourd’hui, je veux être l’ami d’autres artistes qui n’ont pas la langue de bois comme Tiken Jah. Pour moi, un artiste doit pouvoir dire ce qu’il pense.

Que voulez-vous que les gens retiennent de vous ?

Qu’ils gardent cette image qu’ils ont toujours eue de moi. Pour certains je suis un voyou, un gueulard. Et pour d’autres, un homme bien. Je n’ai pas pour objectif de dicter une image à quelqu’un. C’est aux gens de l’avoir. Moi j’ai un job, je le fais. Cela fait 30 ans que ça dure. Et aujourd’hui ma plus grande fierté, c’est quand je rencontre après 30 ans des gens et qu’ils sont heureux de me revoir.  Pour le reste je ferai tout pour toujours satisfaire les mélomanes.

 Dans votre malle on trouve un best of et un album complet. Cela a dû vous coûter les yeux de la tête…

Par pudeur, je ne dirais pas ce que j’ai dépensé, parce que c’est énormément d’argent (il insiste). C’est même pour ça que faire de la musique en Afrique mérite que nous réfléchissions par deux fois. On ne peut pas dépenser autant d’argent et sortir zéro. Pour cette œuvre, c’est un best of et un album complet de 17 titres. J’aurai pu faire 53 titres car j’en ai plein. Mais l’espace du disque était plein.

Satisfait de vos 30 ans de musique ?

 Le bilan est à 99%. En 30 ans de musique, le bilan est positif donc. Mais on se dit toujours qu’il ne faut pas baisser les bras et toujours proposer le meilleur au public et aux mélomanes. Quand vous voyez des gens qui se souviennent encore  de votre chanson, cela ne peut que faire chaud au cœur et vous motiver.


Réalisée par Gora Mahi Thomas

 

 

 

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 22:22

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Les enseignants envahissent le domicile du Bishop Benjamin Boni

La longue grèves des enseignants et personnels de l’enseignement méthodiste de Côte d’Ivoire a pris une autre allure hier. A l’issue d’une Assemblée Générale Extraordinaire des syndicats, il a été décidé la fermeture des locaux de la Direction de l’Enseignement Méthodiste, sis à la Riviera Attoban. Et au portail de cette direction, les syndicalistes ont été repoussés vigoureusement par la police, venue, dit-elle pour empêcher la fermeture du siège. L’altercation entre enseignants et policiers a fait trois blessés graves chez les grévistes. Dès lors, le mercure monte. Furieux, le SG Doffou Dombo et ses camardes, via plusieurs convois de véhicules, se déploient au domicile du Bishop Binjamin Boni, au Temple du Jubilée de Cocody Ste Marie. Dans un tintamarre indescriptible, les grévistes ont perturbé le silence légendaire du quartier avec bien sur toute la direction de l’Eglise.

Pourtant, depuis le début du mois, la sagesse semblait revenir dans la maison de Dieu. Les enseignants avaient même repris les cours après une rencontre inopinée avec le Bishop. Mais brusquement, le diable  s’est emparé des enfants de Dieu. « Nous avons repris les cours depuis le 8 novembre, malgré la non satisfaction de nos préoccupations. Et dans la faim, sans craie dans les salles de classes, la Direction, avec le DG Paul Ohanson, le PCA Sam Kofi et la DGA Mme Amonkou, licencie certains travailleurs et pire, elle fait des dépenses faramineuses inopportunes et incongrues, en achetant des meubles. C’est inacceptable. Nous sommes venus donc fermer les locaux de la Direction et attendons de la Conférence (la plus haute autorité de l’Eglise) une décision de révocation de ce trio », a indiqué le SG Dombo.

Au Temple du Jubilée, le nouveau champ de bataille, les grévistes chantent des louanges et dansent à la gloire de Dieu. Ces beaux aussi mélodieux que mélancoliques soient-ils n’ébranlent guerre les locataires barricadés par de gigantesques portails. Tel, un culte, un prédicateur gréviste se lance dans un sermon. « L’ouvrier mérite son salaire. Maudit soit celui qui retient le salaire de l’ouvrier. Si nous, brebis, ne connaissons pas la paix, nos bergers ne connaitront jamais la paix », lance le prédicateur circonstanciel. 

Le prophète Esaïe, impuissant

Le sit-in se poursuivait quand est arrivé l’ancien ministre Yed Esaïe, membre influent de du Temple du Jubilé. Les grévistes voyaient en lui le prophète Esaïe, qui dans la bible a annoncé l’arrivée de Jésus-Christ. Tous les regards se tournent vers lui. Après quelques renseignements, le « prophète » rejoint un bureau et laisse derrière lui les grévistes et leurs problèmes. Triste réalité !

Les grévistes toujours déterminés ont promis une soirée très mouvementée. « Nous sommes ici jusqu’à ce le Bishop nous annonce la révocation des 3 dirigeants », lance une dame. «  Pour ceux qui sont déjà entrés dans leur domicile, c’est bien. Mais, les autres n’entreront pas devant nous », a menacé un autre. Même son de cloche côté responsable syndical. «  Nous ne voulons plus de nos dirigeants actuels. Maintenant, si l’Eglise veut les maintenir pour qu’ils continuent de nous licencier, qu’ils licencient tout le monde et prennent leur Eglise », a conclu le  SG, Doffou du syndicat des enseignants du primaire méthodiste. Au moment où, nous quittions les lieux, la tension était toujours vive et les grévistes avaient promis passer la nuit devant les locaux du Bishop Benjamin Boni.

 

Encadré


A quand la fin  de la guerre des « sain(t)s ?

La grève des enseignants et personnels de l’enseignement méthodiste de Côte d’Ivoire aura trop duré. Depuis des mois, ces enfants d’une même église, donc des enfants de Dieu se battent. La raison, les uns, les « brebis » réclament aux autres, les « bergers », « ce qui leur revient de droit », leur salaire car, disent-ils, « l’ouvrier mérite son salaire ». Mais, ce verset de la Bible ne semble point émouvoir les élus de Dieu. Les brebis ont beau crier, leurs cris tombent dans l’oreille de sourd. Pire, Dieu tarde à exaucer leurs prières. Alors, ils sont allés au-delà des principes préétablis et  demandent le départ de leurs bergers. A plusieurs reprises, ils ont livré des batailles à ces « patrons », sous le regard lointain de « leurs maîtres ». Aujourd’hui, les brebis, agacés par la situation ont trouvé comme solution d’aller chez « le maître » pour demander la révocation pure et simple, oubliant que selon leur référentiel commun, « toute autorité est établie par Dieu ». Certes « un homme qui a faim n’est pas un homme libre », mais, la Bible dit « préférez mes instructions à l’argent ». Bref…

Il est temps que cette « guerre des sains » de l’Eglise Méthodiste finisse. « Et, si on recourait à Dieu ? »

 

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 22:21


Asec-Soa pour la place de dauphin

L’Asec Mimosa affronte cet après midi au stade Robert Champroux de Marcory la Société Omnisport de l’Armée (Soa) pour la 8è journée en retard de la Superdivision. Ce match a un double enjeu pour le champion en titre. Non seulement les poulains de Roger Ouégnin voudront se relancer après leur débâcle, 2-3, face à l’éternel rival, l’Africa, mais en plus, ils guettent du coin de l’œil la place de dauphin. Avec 8 points dans leur besace et classés avant dernier (5è), les Mimosas pourraient se retrouver à la 2è place derrière les Oyés en cas de victoire. Et Diomandé Hervé et ses coéquipiers ne voudront pas manquer cette occasion. Même un match nul ne fait pas l’affaire de l’Asec. A défaut, les jaune et noir feraient une saison sans titre, ni Coupe Nationale ni Championnat. Côté Militaire,  c’est la veillée d’arme. « Tout sauf une défaite », tel est le leitmotiv. Même si le titre ne semble pas intéresser les Militaires, ils voudraient tout de même éviter les profondeurs du tableau. Et en bon soldats, Broussou Kpéhi et ses frères d’arme se battront jusqu’au terme du championnat.

 

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