Les travaux de l’échangeur de la Riviera 2 ont démarré
Le Premier ministre, Soro Guillaume, a donné le coup d’envoi des travaux de l’échangeur du carrefour de la Riviera 2, vendredi dernier. En attendant la fin de l’ouvrage, dans 12 mois, les usagers de cette voie, seront confrontés à des embouteillages terribles.
Le Premier ministre Soro Guillaume a donné le premier coup de pioche qui marque le démarrage des travaux de l’échangeur du carrefour de la Riviera 2, vendredi dernier . Il avait à ses côtés les ministres des Infrastructures Economiques, Patrick Achi et Mamadou Sanogo de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, ainsi que plusieurs responsables administratifs, politiques de Cocody. Durant 12 mois, le carrefour subira la fureur des machines pour voir sortir de terre un véritable joyau.
Les caractéristiques
L’échangeur sortira de l’actuel carrefour de la Riviera 2 qui est le point de croisement entre le Boulevard Mitterrand (axe Ecole Nationale de Police-Bingerville) et la voie reliant Anono à Attoban. Ce carrefour constitue la principale voie de desserte de plusieurs quartiers de Cocody (Riviéra 2, Riviéra Palmeraie, Riviéra Africaine, Attoban), villages (Anono, Akouédo, M’Pouto, M’Badon et Abatta) et de la commune de Bingerville. Selon le Ministère des Infrastructures Economiques, environ 7.500 véhicules y passent par jour, créant ainsi une forte congestion aux heures de pointe. C’est cet endroit stratégique de la circulation qui va se muer en un échangeur d’ici 12 mois. Il va y être construit « une tranchée couverte » (passage inférieur) dans le sens Ecole de police-Bingerville). Cet aménagement sera fait après « excavation de fouilles » et comprendra deux parties.
La partie couverte de la tranchée est composée d’un « ouvrage d’art de type portique double en béton armé d’ouverture de 12 m chacun, fondé sur des semelles superficielles. Le tablier est constitué d’une dalle en béton armé aménagée pour assurer la circulation du trafic à partir d’un giratoire avec des contre-allées et des bretelles de raccordement pour assurer la circulation dans le sens M’Pouto-Attoban et aussi l’accès au boulevard Mitterrand. Les talus de déblais de la partie non couverte du tunnel sont protégés par des murs de soutènements de hauteurs variables en fonction de la hauteur du talus ». Sur le boulevard, la chaussée sera « bidirectionnelle de 2 fois 3 voies ». Pour celle, Anono-Attoban, elle sera « bidirectionnelle de 2 fois 1 voie ». Quant aux « bretelles de raccordement, la chaussée sera unidirectionnelle 1 fois 2 voies ».
A côté de ces travaux de voirie, d’autres concerneront la construction d’ouvrages de drainage et d’assainissement. Ainsi, il est prévu la mise en place d’équipements pour la construction « des murs de soutènement afin d’assurer la stabilité des talus de déblais ». Des signalisations horizontales (bandes blanches) et verticales (feux tricolores) sont aussi prévues pour faciliter la fluidité du trafic et la sécurité des usagers.
Cet ouvrage financé par la Banque Mondiale à travers le Projet d’Urgence d’Infrastructures Urbaines (Puiur) est réalisé par le groupement AID –SARTEM, un duo ivoiro-iranien. Le coût est estimé à 5 439 613 888 FCFA hors taxes.
104.000 habitants et 7.500 véhicules dans un embouteillage
Cet échangeur, prolongement du 3ème pont, selon les promotteurs, « contribuera à désenclaver fortement la zone et à favoriser une circulation plus fluide et à redynamiser l’activité commerciale ».
Ce sont donc environ 104.000 habitants vivants dans la zone des travaux qui bénéficieront de cet ouvrage d’ici fin 2012. Ces populations éviteront désormais les embouteillages observés aux heures de pointes à ce carrefour. Elles ont donc saluer le démarrage des travaux. Mais, en même temps, leur joie est teintée de tristesse et de douleur, vu la souffrance qui les attend durant le temps des travaux.
La fermeture du carrefour, vendredi dernier, pour la cérémonie a donné déjà les premiers signes. L’embouteillage est indescriptible. Plus terrible qu’avant. En fait, tous les 7.500 véhicules doivent se battre au quotidien sur de pistes voies, réhabilités ou neuves, pour se frayer un chemin. Et avec la présence non moins gênante des mini cars (gbakas) et de taxi communaux et intercommunaux (wôrô-wôrôs), champions du désordre, la circulation dans cette partie d’Abidjan s’annonce comme un casse-tête chinois. Les populations riveraines, paisibles autrefois, sont aujourd’hui perturbées par le vrombissement assourdissant des véhicules qui sillonnent les quartiers.
Les autorités et les opérateurs techniques sont unanimes : l’échangeur va perturber les populations. Mais, pourrait-on le dire : « C’est le prix à payer pour aller au développement ». Le Premier ministre a été formel. « La route du développement passe la développement de la route ».
Toutefois, soucieux du bien être des populations, le Chef de gouvernement a « imploré leur patience et leur coopération durant les 12 mois de travaux ».
Il les a par la suite invités à soutenir le projet. « Apportez aux équipes techniques sur le terrain, votre appui et la coopération utile afin de garantir la bonne exécution des travaux. Si nous voulons, dans un an, bénéficier d’un nouvel échangeur, il faudra que tout le monde puisse consentir à faire un minimum de sacrifice et d’effort. Cela veut dire que les usagers , automobilistes et transporteurs doivent respecter les consignes de sécurités mises en place ; que les populations riveraines devront, quant à elles observer la plus grande prudence aux abords du chantier ». C’est pourquoi, plusieurs voies ont été réhabilités pour certaines et construites pour d’autres afin de faciliter la circulation dans cette zone d’Abidjan.
Les voies de détours
Ainsi, pour les usagers venant de l’Ecole de police, ils sont obligés de passer par le bas-fond Joconde et la Petite Mosquée pour prolonger jusqu’à l’Allocodrome de la Riviera 2. De là, ils continuent jusqu’au carrefour Alpha Blondy et rejoindre le boulevard Mitterrand par le carrefour Sainte Famille. Pour ceux qui viennent de Bingerville. Soit à partir de 9 Kilo, ils prolongent jusqu’à l’Eglise la Mission de la Destinée, sur la droite. De là, ils continuent le chemin pour arriver au Collège André Malraux et ressortir sur le boulevard. Ou, de Sainte famille, ils viennent à l’Allocodrome en passant par le Carrefour Alpha Blondy. Si, sur l’axe Ecole de police-Bingerville, les choses semblent aisées, ce n’est pas le cas pour Anono-Attoban où les détours sont longs et périlleux. Malgré tout, la Sotra continuera de desservir la zone. Elle s’est conformée aux nouvelles dispositions en ouvrant de nouveaux arrêts, au total 17. Quant aux gares de wôrô-wôrô, elles sont appelées à disparaitre au grand désarroi des populations. Ou à défaut, ces transporteurs aménageront d’autres espaces pour stationner.
En tout état de cause, la route du développement est en marche. La fin des travaux de l’échangeur de la Riviera 2 est prévu pour fin décembre 2012. L’enjeu est énorme et le défi grand. Demba Pierre, le Coordonnateur national du Puiur et son équipe ont déployé de gros moyens pour assurer aux populations un minimum de fluidité routière durant les travaux. Toutefois, elles sont appelées à respecter les nouvelles dispositions établies.
Jean-Michel Méa
Encadré
Les arrêts de la Sotra
Pharmacie Belle Epine
Lignes : 28-41-78-83-210 et 610
Petite mosquée :
Lignes : 28-41-78-83-210 et 610
Jardins de la Riviera
Lignes : 28-41-78-83-210 et 610
SGBCI Anono
Lignes : 28-41-78-83-210 et 610
Total Riviera 2
Lignes : 28-41-78-83-202 et 210
Pharmacie Riviera 2
Lignes : 28-41-78-83-210 et 610
Voodoo Communication
Lignes : 202 et 210 Rosiers
André Malraux (aller-retour)
Lignes : 202 et 210 Rosiers
Petro ivoire
Lignes : 210 Rosiers
Cyclone (aller-retour)
Lignes : 210 Rosiers
Maquis Plein air
Lignes : 28-41-78-83-210 et 610
Maquis Makambo
Lignes : 28-41-78-83-210 et 610
Cité Universitaire
Lignes : 28-41-78-83-210 et 610
Eglise Sainte Famille
Lignes : 41-78-210 et 610
Konan Camille
Ligne : 210 Rosiers
SGBCI Palmeraie (aller-retour)
Ligne : 210 Rosiers